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Comment l’expérience en métropole renforce la blessure de rejet

En mai dernier, j’ai assisté à un Ron Kozé Maloya. Le Maloya, cet art à la fois, musique, danse et spiritualité, a également un volet mémoire de notre histoire. Le débat battait son plein, tantôt joyeux, tantôt emprunt de colère. Puis un des participants a évoqué ses frères et soeurs réunionnais partis en métropole avec le dispositif Bubidom. Un aller sans retour, emprunt de tristesse et d’amertume. Mes larmes ont accompagné les siennes, c’est de là qu’est né cet article.

Cet article explorera comment l’expérience des réunionnais en métropole peut-être une plaie de la blessure de rejet. Nous analyserons les mécanismes qui entrent en jeu et je te donnerai des conseils pour t’en libérer.

Cet article fait partie de série sur le sujet que tu retrouveras ici au fil de l’eau :  De notre Histoire réunionnaise.

Temps de lecture :11 minutes

histoire réunion cicatrice - émotionnelle - culturelle

En 2023, le bubidom (aka le Le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer)  fêtait ses 60 ans.

Bon, je pense que le nom se passe d’explication, sinon je t’invite à le Googler

La génération « bubidom » constitue un groupe important de Réunionnais ayant vécu ou vivants encore en métropole. Nées à la Réunion dans les années 1960-1980, nombreux sont ceux qui furent souvent envoyés en métropole pour leurs études ou leur carrière, dans le cadre du mouvement d’intégration de l’île à la France (si tu souhaites creuser le sujet, je t’invite à lire cet article (Un traitement spécifique des migrations d’outre-mer : le BUMIDOM (1963-1982) et ses ambiguïtés)

D’une part, nombreux sont les réunionnais qui ont finalement choisi de s’y installer durablement, attirés par les opportunités professionnelles et les différents modes de vie ou dans l’impossibilité de revenir au pays pour des raisons qui leur appartiennent (conflit familial, finances, choix conscient…)

D’autre part, il y a les membres de cette génération expriment aujourd’hui un fort désir de « retour au pays », souhaitant renouer avec leurs racines réunionnaises pour le plus grand bonheur de leur famille.

On saluera d’ailleurs l’association Retour au péï crée en 2000 en qui œuvre pour cela.

Quelles conséquences du phénomène "bubidom" pour La Réunion :

Loin de moi l’idée de faire un procès partial du phénomène « bubidom ». Pour avoir échangé avec nombre de réunionnais concerné de près ou de loin, voici ce qui ressort comme conséquence du phénomène « bubidom » pour La Réunion :

Conséquences positives :

1. Les Réunionnais de la génération « bubidom » ont pu développer des savoir-faire, des compétences, une expérience professionnelle et une ouverture d’esprit qui peuvent profiter à l’île au moment de leur retour.

2. Être en métropole permet de voyager dans la zone Europe  et mondiale a moindre cout 

3. Le passage en métropole a permis à de nombreux Réunionnais d’accéder à des études supérieures et à des postes à responsabilités en hexagone.

Néanmoins, il existe aussi un revers de médaille :

1. Le départ de Réunionnais qualifiés ou le fait qu’ils restent en hexagone après avoir acquis de l’expérience , notamment dans des domaines clés, prive l’île de ressources précieuses pour son développement.

2. L’éloignement géographique affaibli les liens intergénérationnels et la cohésion des communautés réunionnaises tout en sachant que les domiens sont souvent considérés comme « non français » dans la réalité.

3. L’immersion prolongée en métropole peut favoriser une forme d’éloignement par rapport à la culture et aux traditions réunionnaises chez certains « bubidom ». Cette acculturation et sentiment de perte d’identité peut favoriser les troubles psycho-sociaux.

Je suis une enfant de la politique Debré mes parents sont partis s’installer en métropole dans les années 80.

De nos jours l'expérience en métropole.

La métropole : de l'Eldorado à la prise de conscience de la blessure de rejet ?

On est de nombreux réunionnais à vivre en métropole ou y avoir fait un passage.

Pour beaucoup, c’est le lieu où la blessure de rejet due à notre condition de Domien (Aka ancienne colonie ayant subi l’esclavage) surgit.

Oui, l’impression de rejet est ancrée dans notre ADN et est réelle. Si le sujet t’interesse je t’invite à lire mon article de blog  » Comprendre l’épigénétique : Guérir les blessures émotionnelles liées à notre histoire »

As-tu déjà vécu cette sensation dans l’inconscient des leucodermes, autrement dit de certains Zoreils, du fait du racisme présent, nous ferait passer pour des citoyens inférieurs, même sur notre territoire.

Comment l'expérience en métropole renforce-t-elle la blessure de rejet ?

Premièrement, le racisme inconscient est omniprésent dans l’attitude, mais aussi les questions posées « innocemment »: « Y a-t-il autant de Noirs à La Réunion ? », ce qui sous-entend que nous n’y aurions pas notre place.

Ensuite cette sensation de ne pas être entendu.e, notamment sur le plan émotionnel : « Ah bon, tu te mets en colère ? Les Réunionnais sont pourtant des gens sympas », ce qui sous-entend que nous ne pouvons nous rebeller.

Enfin, le sentiment de ne pas être respecté.e dans sa différence : « Ah, il te reste un p’tit accent quand même. »

Toutes ces phrases entendues, face auxquelles sur le coup les réunionnais ne bronchent pas pour ne pas faire de vagues, créent des micro-traumatismes.

Un temps pour libérer ta mémoire cellulaire des traumatismes de l’Histoire de La Réunion.

Ces traumatismes cristallisés faussent tes expériences personnelles aujourd’hui et t’empêchent d’atteindre le bien-être au quotidien dans cette vie-là.

Nous sommes beaucoup à critiquer les comportements de certains Zoreils jusqu’à ressentir un sentiment d’antipathie violente, voire de répulsion, particulièrement après un passage en métropole.

Je suis profondément convaincue que c’est une trace de l’histoire. La cicatrice de la violence, du manque de respect, du mensonge (esclavage, engagés indiens, enfants de la Creuse, stérilisation forcée) qui crée en chacun de nous, femmes réunionnaises, des blessures de rejet et d’invisibilité qui faussent notre rapport au monde et nous empêchent de prendre notre place.

Alefa, qui signifie « aller de l’avant » en malgache, courage, vas-y !

Mon objectif à travers cet atelier est de guérir dans ce lien avec notre Histoire avec un grand « H » à La Réunion.

Faire le lien avec l’invisible, mettre de la conscience sur nos comportements et nos réactions, transformer l’énergie liée à nos émotions pour prendre notre place en paix.

À travers mes ateliers, je te transmets ma connaissance et mon expérience à travers des activations énergétiques.

C’est une invitation à aller à la recherche de ton bien-être global, dans le respect de ton histoire et de tes spécificités, pour booster ton énergie et revenir à ton essence.

Dans l’atelier Alefa, on reprogramme ses informations pour rapatrier l’Amour, la résilience, la force de nos ancêtres.

Tu vas retrouver l’apaisement, la clarté et prendre ta place suite à cet atelier.

Quelles sont les conséquences de la politique post-migratoire pour La Réunion en 2024 ?

Bien que le CNARM actuel soit en quelques sorte le relai du bubidom, il y a de nors jours une forte volonté de retour au pays en tant qu’actif ou retraité.

Cette politique post-migratoire pour La Réunion en 2024 n’est clairement pas facilité :

1. L’arrivée massive de Zoreil chaque année peut créer des tensions et des difficultés d’intégration sur le marché de l’emploi réunionnais dans un contexte dans lequel le manque d’emploi est avéré.

2. Déséquilibres démographiques potentiels : Si le retour est trop important et trop rapide, il peut perturber l’équilibre démographique de l’île et nécessiter des ajustements dans les services publics.

3. Risque de fractures sociales et culturelles : L’intégration des Réunionnais de retour peut parfois être délicate, notamment pour ceux qui ont été fortement imprégnés par d’autres modes de vie en métropole ou à l’étranger.

Et pourtant bienfaits pour l’île sont réels. Selon une enquête de l’association retour au péi, 86% des réunionnais de retour sont nés à la Réunion.

1.  De plus en plus, des programmes de soutien au retour et de réinsertion facilitent le retour et la réintégration des Réunionnais de la diaspora, revitalisant les connexions avec l’île.

2. Le retour de Réunionnais ayant vécu en métropole ou à l’étranger permet d’enrichir les secteurs économiques, sociaux et culturels de l’île par un apport de compétences et d’expériences diversifiées.

3.  L’afflux de Réunionnais désireux de s’impliquer dans le développement de leur île stimule l’entrepreneuriat et l’innovation à La Réunion avec le développement de nouveaux projets et initiatives.

Alors clairement oui pour le retour au péi et la préférence locale 

Pourquoi transmuter nos blessures d'aujourd'hui ?

Nous sommes beaucoup à critiquer les comportements de certains zoreils jusqu’à ressentir un sentiment d’antipathie violente, voire de répulsion, notamment après un passage en métropole.🇫🇷

Je suis profondément convaincue que c’est une trace de l’histoire. La cicatrice de la violence, du manque de respect, du mensonge (esclavage, engagé indien, enfants de la creuse, le déracinement, stérilisation forcée) qui créer en chacun de nous femmes réunionnaises, des blessures de rejets et d’invisibilité qui faussent notre rapport au monde et nous empêche de prendre notre place 🙈

Alefa, signifie aller de l’avant en Malgache, courage vas-y

Mon objectif à travers cet atelier est de guérir dans ce lien avec notre Histoire avec un grand “H” à la Réunion

Faire le lien avec l’invisible, mettre de la conscience sur nos comportements et nos réactions, transformer l’énergie liée à nos émotions pour prendre notre place en paix.

À travers mes ateliers, je te transmets ma connaissance et mon expérience à travers des activations énergétiques ✨

C’est une invitation à aller à la recherche de ton bien-être global, dans le respect de ton histoire et de tes spécificités. pour booster ton énergie et revenir à ton essence. ✨

En offrant un espace de guérison et de reconnexion aux femmes qui portent les traumatismes historiques de La Réunion, l’atelier contribue à libérer leur mémoire cellulaire et à leur permettre de s’épanouir pleinement. Ce type d’initiatives, au croisement du bien-être, de la culture et de l’identité réunionnaise, illustre les conséquences positives de la politique post-migratoire pour l’île. En favorisant le retour et la réintégration des femmes réunionnaises, celle-ci renforce les liens avec la diaspora et enrichit les secteurs clés de la société, dans une dynamique de développement global et inclusif.

Dans cet atelier, nous explorerons ensemble notre histoire en tant que descendante d’un peuple mis en esclavage.

Je te guiderai à travers des exercices de libération et des réflexions pour te permettre de mieux comprendre ton héritage et d’en tirer la force nécessaire pour avancer.

D'autres ressources pour prendre soin de tes émotions

A propos de l’auteur

Bonjour, je suis Sophie

🤯 Après un burn-out, j’ai plaqué ma vie parisienne « parfaite » pour me reconnecter à mes valeurs profondes et devenir Naturopathe.

✌🏽J’aide les femmes réunionnaises dans la gestion de leurs émotions et à sortir de l’épuisement, du stress et du burn-out, dans le respect de leur histoire

🎓 je te transmets mon savoir et je te partage mon expérience pour que tu puisses reprendre ton autonomie sur ton bien-être

Tu veux en savoir plus sur moi ? Je t’invite à lire la page Qui suis-je.

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