L’histoire de la Réunion, son savoir-vivre ensemble fait rêver.
Savais-tu que notre héritage historique peut nous influencer inconsciemment, jusqu’à ce que nous en décidions autrement. C’est le cas pour nous aussi réunionnais.
Pendant longtemps, on m’a fait croire que je devais me contenter de ce que j’avais et surtout que je devais rester à ma place, que la société française me donnait : moi enfant de parents réunionnais, noire, femme pleine d’envie au 20e siècle.
C’est ce que j’entends aussi souvent depuis mon retour à la réunion. « mi ve juste “un ti travail, un ti case, un ti vi trankil”
Ce qu’il en ressort est une volonté de se faire tout petit, au point que nous sommes devenus invisibles chez nous, sur la terre de nos ancêtres, mais le sacrifice est derrière nous. Alors comment guérir ses blessures émotionnelles héritées de notre Histoire et qui peuvent nous empêcher de prendre notre place dans la société actuelle ?
Cet article fait partie de série sur le sujet que tu retrouveras ici au fil de l’eau: De notre Histoire réunionnaise.
Temps de lecture :7 minutes
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ToggleL'île de la réunion, une histoire entre résilience et blessures profondes
L’histoire de la Réunion est riche d’amour et de résilience mais elle compte aussi ses blessures émotionnelles héritées encore présentes de nos jours . Des blessures résultantes de faits historiques récents puisque les dernières horreurs se sont produites dans les années 60 sous Debré.
Oui l’impression de ne pas être à notre place ou invisibilisé est ancré dans notre ADN, nous femmes réunionnaises est une blessure. Comment se traduit elle ?
- Un manque d’amour, un manque d’attention et de l’ignorance, des dénigrements de la part des personnes représentant le colon
- Avoir peur de s’exprimer de demander, de peur des conséquences par la suite
- Ne pas avoir été entendu.e, notamment sur le plan émotionnel
- Le sentiment de ne pas être respecté.e dans sa différence
Des événements historiques marquants à la Réunion et leurs conséquences
Quelles sont les 3 cicatrices du passé que tu peux effacer pour une vie plus fluide et épanouie ?
On le sait maintenant. On a tous des fardeaux qui ne nous appartiennent pas ou qu’on récupère de situations non réglées du passé. Souvent, ils sont inconscients, mais les faits eux sont très parlants… en voici quelques exemples
1. le karma collectif
Tu souhaites prendre ta place, néanmoins tu n’oses pas malgré l’effort quotidien dans la gestion de tes émotions.
Parfois, c’est un événement de ton Histoire qui a créé un programme dans ton ADN. Bien après cet événement, tu peux avoir comportement excessif comme un sentiment de peur intense, d’horreur et d’impuissance accompagné de pensées qui s’imposent à l’esprit et deviennent incontrôlables. Autre conséquence possible, la difficulté à ressentir certaines émotions sans te souvenir l’événement source associé à ce comportement.
C’est là qu’entrent en jeu les découvertes scientifiques. S’appuyant sur les progrès de l’épigénétique, plusieurs chercheurs tendent à démontrer la transmission transgénérationnelle des traumatismes psychologiques se fait de génération en génération de manière inconsciente. Pour rappel, chaque cellule contient 0,01% de matière et 99,9 % d’information !
Par exemple, plusieurs personnes de la génération de ma maman me racontent avoir eu peur du camion rouge dans les années 60-70. Ce camion enlevait les enfants pauvres dans la rue pour les déporter en métropole 🛫 !
En conséquent, c’est toute une génération qui se fait discrète pour ne pas se faire prendre par ce camion !
2 - La femme réunionnaise dans I'Histoire de la Réunion
Aujourd’hui en tant que femme, il est possible que tu aies une forte part d’énergie masculine. Ne t’en veut pas. Il y a plusieurs raisons à cela : L’absence d’un père, une mère potomitan, une compétitivité depuis l’école, la course à l’indépendance et j’en passe.
Et c’est ok. À côté de ça, tu perds une certaine connexion spirituelle à ta part intuitive ainsi que ton intelligence émotionnelle entre autres. Rien n’est mieux que l’autre. Je prône l’équilibre
Faisons un saut dans le passé. Dans les années 60-70 des femmes réunionnaises, nos mères, nos tantes, se sont vues violées dans leur intimité, dans leur matrice: c’est l’affaire des avortements et des stérilisations forcés à La Réunion (alors qu’en métropole, à cette même période, on encourageait les naissances).
C’est le genre de “souvenir” qui me mettent en colère. En écrivant ces mots, je sens encore les larmes monter face à tant d’injustice et de déconsidération.
Ce genre d’émotions font partie de ton héritage émotionnel et culturel, que tu le veuilles ou non. Et ce même si tu n’as pas vécu les faits en direct
Dans les faits, ce souvenir agit comme un programme erroné qui fausse tes relations dans ta vie de femme libre ici et maintenant.
C’est le genre de crimes (comme les viols de guerre) qui te coupent de ton pouvoir féminin et intuitif.
Pour autant, ça ne t’appartient pas alors, je vais le transmuter en séance ou dans les ateliers de libération émotionnelle.
3 - La déportation et mise en esclavage et de nos aïeux
Nous sommes beaucoup à critiquer le zoreil jusqu’à ressentir un sentiment d’antipathie violente, voire de répulsion, notamment après un passage en métropole.
Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus, je suis juste convaincue que c’est une trace des méfaits des colonisateurs entre 1696 et 1848 (officiellement): la violence, le manque de respect. L’être humain mis en position d’esclave n’avait aucun droit, car il n’est pas considéré comme une personne, mais comme un « outil » ou une « marchandise ».
Ce que je veux aujourd’hui c’est aller de l’avant, mettre cette énergie de colère à construire pour nous et par nous femmes créoles.
Au vu des échanges que j’ai eu avec nombre d’entre vous, et l’accueil incroyable pour l’atelier qui est né de cela, nous sommes beaucoup à ressentir un sentiment d’antipathie violente, voire de révolte, particulièrement après un passage en métropole envers les zoreils.
Au risque de me répéter, notre ADN 🧬 garde en mémoire jusqu’à 7 générations (a minima) d’information. Autrement dit, nous portons des mémoires depuis 1813 environ… aka pleine période de l’esclavage et de la déportation d’être humain des continents vers la Réunion.
Même si leur comportement (aux zoreils c*ns) mérite sanction, je suis convaincue que notre sentiment est une trace des crimes esclavagistes . Notre sentiment de ne pas être assez pour réussis viendrait-il de là ?
Ma contribution à la libération émotionelle collective des femmes réunionnaises
Vous n’allez jamais le croire, mais ce que je veux aujourd’hui c’est aller de l’avant, reprogrammer notre ADN rapatrier nos valeurs de courage et de résilience pour mieux prendre notre place. Ni violence, ni débat stérile sur le semblant de savoir-vivre ensemble. Juste faire ce travail intérieur accompagné des ancêtres. En plongeant dans ta mémoire cellulaire, tu libéreras les empreintes émotionnelles laissées par ces traumatismes, te permettant ainsi de te reconnecter à ton essence et de t’épanouir pleinement.
L’atelier Alefa c’est une invitation à aller à la recherche de ton bien-être global, dans le respect de ton histoire et de tes spécificités. pour booster ton énergie et revenir à ton essence. ✨
L’objectif est de se libérer poids des traumatismes historiques de la Réunion dans leur vie quotidienne travers un sentiment de rejet et d’invisibilité. Ces traumatismes, qui se sont cristallisés dans ta mémoire cellulaire, ont altéré tes expériences personnelles et t’empêchent d’atteindre le bien-être dans cette vie ici et maintenant.
D'autres ressources pour prendre soin de tes émotions
A propos de l’auteur
Bonjour, je suis Sophie
🤯 Après un burn-out, j’ai plaqué ma vie parisienne « parfaite » pour me reconnecter à mes valeurs profondes et devenir Naturopathe.
✌🏽J’aide les femmes réunionnaises dans la gestion de leurs émotions et à sortir de l’épuisement, du stress et du burn-out, dans le respect de leur histoire
🎓 je te transmets mon savoir et je te partage mon expérience pour que tu puisses reprendre ton autonomie sur ton bien-être
Tu veux en savoir plus sur moi ? Je t’invite à lire la page Qui suis-je.